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De l'encre à l'ancre
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21 janvier 2012

PROLOGUE EVENIM

Prologue


       L’Evire était l’un des joyaux de la terre d’Evenim. Forêt luxuriante, elle s’étendait sur des centaines de kilomètres, abritant des animaux de toutes races et de toutes espèces, les plantes les plus mirobolantes et les cascades les plus enchanteresses. L’imposante majesté des arbres millénaires de cette région suffisait à faire frémir d’humilité le plus orgueilleux des monarques. Les pluies étaient abondantes, nettoyant le forêt de toutes les impuretés, soignant les arbres et rafraichissant les bêtes qui arpentait l’humus.
Au sein de ces terres sauvages, aussi belles qu’inhospitalières, se trouvait l’Ev, le jardin, la plus ancienne partie de la forêt. C’était un écrin pour les plus beaux spécimens sylvestres du mondes connus, un havre pour les animaux les plus rares, et la source des rivières les plus pures. On y trouvait une herbe si moelleuse et douce qu’elle en devenait terrifiante, car on disait qu’elle faisait un matelas si confortable, qu’on risquait de s’y endormir pour toujours, et orner à jamais en statue macabre recouverte de végétation ce lieu de rêve.
Mais ce n’était ni l’herbe, ni les animaux qui agrémentaient le plus les histoires des chansonniers, mais bien les lucioles. Ces petites créatures envahissaient tant ce monde végétal que les voyageurs venaient à l’appeler le bosquet au lucioles. La nuit tombée, elle sortaient de leur cachettes diurnes et partaient explorer le couvert des arbres. Elles montaient ainsi tout les soirs et, le long des troncs, le long des lianes, offraient aux silencieux spectateurs que sont les arbres un ballet aérien envoutant. Elles atteignaient alors la canopée, et se frayaient un chemin à travers feuilles, branches et bourgeons, évitant plus gros insectes et prédateurs pour pouvoir contempler, dit-on, leurs sœurs là haut, collées au firmament. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, elle bravaient les pires obstacles pour venir décorer de milles lumignons le sommets des arbres et étaient toujours là le soir, offrant une telle source de lumière qu’elles venaient presque à en occulter les étoiles.

Or ce soir là, même les plus éminents gardiens, même les chasseurs les plus habiles n’auraient pu, à travers l’obscurité, dénicher une seule luciole.

La lune éclairait la foret du lueur blafarde. Son croissant à l’horizontale, elle arborait un rictus qui défigurait le noir profond du ciel nocturne, qui de plus en plus était dévoré par d’avides et obscures nuages. Rares étaient les rayons de lunes qui parvenaient à perforer la couche dense de feuilles et de branches déployée par les géants sylvestres, laissant ces terres dans l’ombre, et l’obscurité.
Le bois ne craquais pas. Les feuilles ne bruissaient guère. Le vent lui-même d’ordinaire si présent s’abstenait de souffler sa douce mélodie. Le silence était maître en ces lieux et aucun animal ne se serait risqué à troubler l’horrible quiétude qui s’était installée.
La pluie, cette inconsciente, fut la première à se faire entendre, tout doucement dans un premiers temps, puis bientôt en pleurant à grosses gouttes sur les larges feuilles des arbres, qui se courbèrent sur le poids de l’eau et déversèrent sur le sol des trombes d’eau glacée. Elle s’intensifiait rapidement, transperçant maintenant complètement les toits de végétation, emportant les feuilles arrachées sous la puissance de l’averse.


     L’eau coulait le long des troncs, rentrait dans la terre, faisait gonfler l’humus et transformait les flaques où habituellement les petits animaux venaient se désaltérer en des mares de vase qui dégueulaient de leur lit des flot de boue visqueuse. Le silence omniprésent venait accentuer le bruit pesant des gouttes qui s’écrasaient lourdement sur le sol.
Cette rasade frappa violemment un tronc creux situé en équilibre sur une énorme branche d’arbre. L’eau s’infiltra rapidement à travers les fissures du bois mort, faisant craquer les fibres pourries et réveillant l’occupant des lieux. L’intérieur du tronc était déjà trempé lorsque le petit mangebranche qui vivait là ouvrit un œil jaune.
Il pointa le bout de son nez par le trou qui lui servait d’entrée et grogna, mécontent de ce réveil violent et humide et monta sur son tronc, pour évaluer la puissance de cette pluie insolente. Mais l’eau avait tant et si bien attaqué le cœur du bois, qu’il avait énormément gonflé. Les fissures s’étaient élargies et l’équilibre qui tenait le tronc sur sa branche fut compromis. Emporté par le poids de la pluie, il commença à bringuebaler, puis se vit être précipité au sol, laissant tout juste le temps à la petite créature de sauter sur la liane la plus proche et observer son abris douillet se transformer en un tas d’allumettes emporté par les torrents de boue.
Accroché à sa liane, le mangebranche entendit son ventre grogner à son tour, réclamant son du. Oubliant son tronc, il s’ébroua le museau pour chasser les gouttes qui lui perlaient à la truffe et s’élança de branches en branches avec l’agilité légendaire qui caractérise sa race. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre le sommet des arbres, avec ses six pattes ornées de longues griffes et sa longue queue habile à s’accrocher.
La canopée fourmillait souvent de ces petits rongeurs poilus, venus se délecter des tendres pousses ornant le bout des branches, et pour, pourquoi pas, agrémenter leur repas d’une ou deux lucioles dodues. Seulement, il avait beau chercher, il n’y en avait aucun. Aucun congénère avec qui se chamailler, aucun mâle à qui disputer la femelle, aucune femelle à saillir…Que le bruit étouffant de la pluie qui harcèle la terre, et le froid de l’eau qui s’insinue dans la crinière. D’un revers de pattes, il se sécha ses yeux humides et reparti en quête d’une brindille savoureuse ou d’une petite pousse non grignotée. D’arbres en arbres, il s’approchait du cœur de la forêt. Plus il avançait, plus le ciel semblait sombre et menaçant, plus la pluie tombait drue. C’était bientôt un écran de flotte qui tombait du ciel, brouillant totalement toute visibilité. Sa fourrure était entièrement détrempé quand il arriva au centre du bosquet.
Mais à travers la toile grise que lui offrait cette pluie diluvienne, il cru apercevoir quelques taches violettes. Plus il s’approchait, plus, il arrivait à distinguer, au centre d’une clairière, un arbre. Gris, en forme de nid de guêpe, trouée de toute part par quelques insectes, les branches noueuses et tortueuses recroquevillées autours de lui et les longues feuilles pointues d’un violet profond, le barruvier pourpre étendait ses immenses racines à travers toute la clairière. Ses fruits, comme des petites pommes pourpres et ridées semblaient mûrs à point et gorgés de fruits sucrés. Les humains eux aussi semblaient particulièrement apprécier ces délices, le barruvier étant un arbre extrêmement rare et précieux. Seulement, aucun humains ne s’aventuraient jamais si loin dans des terres si peu hospitalières, et les gardiens ne touchaient pas aux fruits de cet arbre. Et les animaux que très rarement. Leur instinct leur gardait bien de s’en approcher, tant ces arbres dégageaient une aura étrange.
Seulement ce soir, aucune pousse n’était aussi appétissante qu’une barruve, et le il mangebranche ne pensait qu’a se remplir la pense.
Il lécha ses babines trempées, et se jeta sur l’arbre gris, arrachant quelques feuilles au passage. Il s’agrippa au tronc, et la tête à l’envers, les griffes des quatre pattes profondément enfoncées dans le bois, il s’étendit pour attraper un fruit tant désiré.
Cueillant une barruve, il se refugia sous les fines feuilles et entrepris de ronger la coque dure qui renfermait ce nectar si nourrissant, si sucré convoité par son ventre affamé.
Les fines oreilles du mangebranche perçurent un son. Un bruissement. Instinctivement, il tourna sa tête en direction du bruit, à l’orée de la clairière. Des branches et des buissons s’écartèrent et une silhouette émergea de l’obscurité du couvert des arbres. Elle était sombre et son image était si brouillée par les cordes incessantes qui tombaient du ciel que la petite créature du s’avancer à pas feutré sur le bout de sa branche pour pouvoir observer ce nouveau venu plus en détail . Un deux pattes apparemment. Il était entièrement recouvert d’épaisses couches de tissus dont les pans retombaient, lourds et imbibés d’eau, en cachant toutes les formes de son corps. Impossible de savoir si c’était un mâle où une femelle. De multiples sangles de cuir tenaient sacs, bourses et paquets, autour de sa taille et sur son torse. Il semblait porter un objet particulièrement lourd sur son dos et avançait courbé à travers l’herbe haute du bosquet, pour mieux supporter son fardeau. Plus la silhouette s’approchait, plus elle devenait reconnaissable. Pour sur c’était un deux patte. Son visage n’était que parcellement recouvert de la capuche de sa cape, lui permettant ainsi de voir de ses yeux perçants. C’était de grands yeux, apparemment très sombres, bien que l’obscurité ambiante ne permettait pas de voir les couleurs, même pour les yeux d’un mangebranche. Plusieurs mèches de long poils bruns tombaient devant son visage, ruisselantes de gouttes, collées les unes aux autres par cette flotte infernale.
Le petit animal frémit à l’approche de l’humain. Ah il ne les aimait pas ! Ah non ! Les groupes qui avaient leurs nids à l’orée de la forêt venaient souvent chasser le mangebranche avec leurs bâtons lance pieux et leurs bâtons lance feu. Ils avaient beau être rapide et discrets, ils ne pouvaient rien faire face à la formidable puissance des terribles deux pattes.

Il se réfugia sur une branche particulièrement touffue, caché dans les feuilles du barruvier. La silhouette posa son paquet, enveloppé dans un morceau d’étoffe sale, taché et rapiécé. En enlevant le tissus, elle fit apparaître un gros coffre en bois. Il paraîtrait que les deux pattes utilisent ces boîtes de bois pour y ranger ce qu’ils veulent, surement les noisette pour l’hiver. Seulement, il ne semblait pas y avoir de noisettes dans ce coffres, encore moins de noix. De son point de vue, le mangebranche ne pouvait rien voir. Il s’avança donc, tout doucement, le long de sa branche, jusqu’à se retrouver juste au dessus de la silhouette. Il pouvait à présent entendre très distinctement, malgré le bruit assourdissant de la pluie, le râle de la créature, qui semblait être à bout de souffle. Il sentait même son odeur. Etonnement, elle n’était pas désagréable, malgré les quelques relents de transpiration qui émanaient du vêtement, elle sentait la fumée d’écorce de saule, les épices avec une subtile odeur piquante de piment.
Il pouvait observer l’intérieur du coffre : une autre forme enveloppée de tissu, qui semblait remuer tout doucement. Il remarqua que la forme dans le coffre semblait enserrée de lianes qu’il n’avait jamais vu, surement de fabrication humaine. Elle ne sentait pas bon elle : le sang, la transpiration, l’urine.
La silhouette avait maintenant répandu sur le sol un cercle de petits cylindres blancs, encerclant le barruvier, ainsi que deux coupoles devant le tronc. Vides. Elle s’approcha alors du coffre, et saisit la forme empaquetée et ficelée qui se trouvait dedans. Celle-ci se mit à remuer de plus en plus, se débattant malgré l’entrave des lianes, essayant d’échapper de la main de son tortionnaire qui le sortait du coffre et l’amenait dans le cercle en le trainant derrière lui. La silhouette sorti une petite fiole d’une poche intérieure de son manteau, et en versa une goutte sur chaque cylindres blancs, qui s’enflammèrent aussitôt, malgré le froid, malgré la pluie, éclairant la scène d’une lumière tremblotantes, projetant les ombres de l’humain, du paquet et du barruvier sur l’herbe de la clairière. La brusque lumière fit sursauter le petit rongeur, qui se précipita vers l’intérieur des branches, vers le feuilles protectrices.
L’humain, détacha les lianes de son paquet, et ôta le tissu. Il y avait dessous un autre humain, vraisemblablement plus âgé, à en juger par les plis de son visages qui étaient accentués par la lueur des petites flammes tremblotantes. Cet humain devait être un mâle, avec son nez fort et sa moustache grise particulièrement garnie. Il était petit, et semblait tellement fragile qu’on pouvait se demander comment il avait pu survivre au voyage dans le coffre de bois, à travers la forêt.
Il ne criait pas, il ne pleurait pas mais il dégageait une très forte odeur, celle de la peur, et, les yeux fermés, refusait catégoriquement de regarder l’autre humain. Il parla alors. Elle plutôt, car s’était vraisemblablement une voix de femelle. De ses mains gantées de cuir, elle obligea violemment son captif à la regarder droit dans les yeux. Il parla lui aussi, d’un langage totalement incompréhensible pour un mangebranche : ça ne parle pas l’humain un mangebranche.

La discussion ne s’éternisa pas longtemps, le vieillard s’enfermant dans un silence têtu, détournant le regard de cette femme. On pouvait entendre le cœur de l’homme battre à toute vitesse et sa respiration s’accélérer de plus en plus tandis que l’autre repartait vers son coffre et en sortait un fin poignard argenté. L’éclat de la lame qui semblait se répercuter sur les gouttes de pluie atteint les yeux de l’homme qui ne put s’empêcher de regarder, les yeux écarquillés. Elle s’approcha de l’arbre et avec le poignard, fit une longue entaille verticale, de la taille d’un deux pattes, dans l’écorce du barruvier, qui se mit à suinter de sa sève rosée. Elle en récolta jusqu’à remplir l’une des deux coupes. L’homme se mit à hurler alors, à s’agiter sous les yeux du mangebranche qui était revenu à son point de vue au bout de sa branche, pour ne pas en perdre une miette. La femme se retourna et d’un coup net et précis qui lui retourna la tête, ouvrit en deux la gorge du vieillard, éclaboussant de sang tout les alentours. L’odeur du sang emplit les poumons du rongeur, qui resta paralysé, terrorisé par ce geste barbare. Approchant la coupe du cou entaillé du malheureux, la femme recueilli le sang encore chaud et le versa dans la fissure de l’écorce, en maugréant une sorte de chanson incompréhensible.
La pluie continuait à tomber tant et si bien que la clairière était devenu presque marécageuse. La lune n‘était toujours pas réapparue de derrière cette barrière impénétrable de nuages qui obstruait le ciel. Le sang se rependait à la surface du barruvier, teintant de rouge sombre l’écorce. Très rapidement l’arbre entier prit une couleur sanguine, se trouvant imbibé jusqu’au plus profond de ses fibres et un grondement se fit entendre depuis l’intérieur de l’arbre ; on aurait dit qu’il pleurait. Un grondement si intense qu’il terrifia le petit rongeur, perché dans les branche et lui glaça le sang. Son cœur maintenant battait si vite que le sang lui battait les tempes, et lui brulait sa petite cage thoracique.
Un craquement, lourd, désespérant retentit. La fissure dans le bois s’agrandissait, s’écartait par à-coups, faisant exploser l’écorce, imploser le bois, fracturant les fibres, brisant les nœuds. Dix longs doigts apparurent, longs, maigres et grisâtres. Le mangebranche, paralysé par une peur qu’il n’avait jamais ressenti auparavant, pas même devant les lances feu des deux pattes, une peur surnaturelle, qui suintait de tout les pores de son être.
Un éclair sabra le ciel, mais ne fit aucun son. Seule la pluie chuchotait, accompagnée des cris du barruvier. Les doigts saisirent les parois et cassèrent le bois, comme un reptile qui sort de son œuf. Le reste des mains apparurent, tout aussi grises, puis des bras, longs et osseux. Un morceau de tronc se déchira, violemment, propulsant nombre d’éclats de bois acérés sur la femelle, et le corps du vieux mâle. Une jambe sorti du trou, tandis que les mains continuaient à casser la coque qui les retenaient prisonnières, frappant, cognat dur contre l’arbre, le secouant jusqu’au plus haut de ses branchages, désarçonnant le mangebranche. Il parti en arrière, tout en essayant de se raccrocher à sa branche, en vain. Il tomba au pied de l’arbre, juste devant la femelle, dans une flaque de boue visqueuse. Puis ce fut le noir.
Quand il rouvrit les yeux, péniblement, il y avait devant lui, un deux pattes, sans aucun tissus, aucune fourrure. Il était grand et maigre, la peau grise, toute tachetée de petites taches plus sombres. Son visage était caché par le grand bol de sève, qu’il engloutissait goulument. Il allait si vite qu’elle dégoulinait de son menton, sur ses épaules et son maigre thorax.

Le mangebranche essaya de bouger, agitant vainement ses bras : ses pattes refusaient de bouger. Il avait mal, très mal. Son regard revint se poser sur l’homme. Il semblait gonfler, tandis qu’il buvait. Ses muscles prenaient du volume, ses os disparaissaient derrière des couches de peaux plus jeunes, les tâches disparaissaient. Il jeta alors le bol, qui se brisa sur une souche, révélant son visage. Ses cheveux étaient noirs teintés de pourpre, et rappelaient les feuilles du barruvier. Ses sourcils broussailleux surmontaient deux grands yeux perçants, d’un noir de Jai qui contrastaient avec la couleur pâle et grisâtre de sa peau. Il avait les pommettes hautes et des lèvres foncées qui esquissaient un rictus, caché par une longue barbe drue.
La pluie trempait son corps qui n’avait plus rien d’un vieillard, faisant dégouliner d’innombrables gouttes le long de ses muscles, de ses épaules, de son ventre.
Il s’approcha du rongeur qui gisait à terre, se baissa, le prit dans ses grandes mains, le regarda droit dans les yeux, ces grands yeux jaunes, face aux yeux noirs. Le mangebranche tendis la patte, et la posa sur le bout de son nez, en agitant son museau, sans perdre le regard de l’homme. Celui-ci toucha délicatement le haut du crâne de la créature, là où le crâne et particulièrement sensible aux caresses. Il fit courir ses longs doigts trempés le long de la colonne vertébrale, sur les flancs, sur la queue, sur le crâne.
La femme, elle, n‘esquissait pas le moindre mouvement. Elle regardait, pétrifiée, la scène. Le mangebranche sentit son cœur ralentir, sa respiration se calmer, sa queue esquissa même un petit mouvement d’aise. Un sourire apparu sur les lèvres rouges du deux pattes. Encore une fois il posa les doigts sur la tête du rongeur, et en plongeant une dernière fois son regard dans les yeux humides du petit être, lui brisa la nuque.

 

Le mangebranche s’écrasa sur le sol avec un bruit mat, devant le trou béant de l’arbre, ses yeux désormais figés. Les deux sinistres personnages disparurent dans l’obscurité de la forêt, laissant le ciel sangloter toute la nuit.

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